La transition numérique : un accélérateur pour l'emploi des personnes en situation de handicap ?
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On a tendance à penser que la transition numérique a favorisé l’accès à l’emploi des personnes déficientes visuelles mais est-ce réellement le cas ?
Aujourd’hui en France, 14% des personnes handicapées sont en demande d’emploi (Source : handicap.gouv), soit près du double de l’ensemble de la population au chômage (8%). 59% d’entre elles sont au chômage de longue durée. (Source : Agefiph)
Ces chiffres déjà préoccupants deviennent plus qu’alarmants pour les personnes déficientes visuelles : 70% d’entre elles sont sans emploi. (Source : Agefiph juillet 2023)
L’accès à l’emploi des personnes aveugles ou malvoyantes est un parcours très difficile : peu de formations ou logiciels métiers sont accessibles ou adaptés au handicap visuel. Pour une personne déficiente visuelle, choisir un métier se fait sur une liste plus restreinte que celle de tout un chacun. Sans la vue, de nombreuses portes se ferment et c’est compréhensible.
En revanche, ce qui l’est moins, c’est la difficulté à trouver un emploi tant les entreprises sont réticentes à l’idée de recruter des personnes handicapées. On parle même de 630 000 personnes déficientes visuelles touchées par ce fléau et c’est inacceptable.
Le combat de l'association Valentin Haüy pour un monde plus accessible et accueillant.
L'association Valentin Haüy propose des filières de formation accessibles aux personnes déficientes visuelles. Les métiers proposés sont porteurs d’emploi et offrent donc un avenir plus stable aux personnes aveugles ou malvoyantes.
Par ailleurs, l’accès au numérique est l’une des dimensions les plus importantes de l’inclusion. Les défauts d’accessibilité créent une fracture de plus en plus inacceptable pour des citoyens à part entière entravés dans leur autonomie alors que les innovations technologiques pourraient au contraire leur apporter bien plus au quotidien.
Seulement 3% des sites internet sont accessibles, limitant ainsi la possibilité de dépôt de candidatures spontanées ou de réponses à une annonce.
À cela s’ajoute, le coût très important des outils de compensation du handicap (plage braille, logiciels de lecture) mais aussi le fait que le handicap visuel « fait peur ». L’emploi d’une personne déficiente visuelle est clairement identifié par les entreprises comme le plus difficile à intégrer dans une équipe.
L’association Valentin Haüy se mobilise pour une réelle égalité des chances d’accéder à l’emploi !