En s'imposant face à l'Argentine (1-1, 3 t.a.b. 2) ce samedi en finale des Jeux Paralympique de Paris 2024, l'équipe de France de cécifoot a décroché la première médaille d'or paralympique de son histoire, douze ans après l'argent obtenu aux Jeux de Londres. Après un but de Frédéric Villeroux, les Bleus ont fait la différence lors de la séance de tirs au but.

L'équipe de France de cécifoot est devenue championne paralympique pour la première fois de son histoire en dominant l'Argentine aux tirs au but (1-1, 3-2 t.a.b.) samedi soir au pied de la tour Eiffel. Les Français réussissent l'exploit de devenir le premier pays autre que le Brésil à remporter la compétition, la Seleçao ayant gagné toutes les éditions depuis l'entrée de la discipline aux Jeux paralympiques en 2004 à Athènes.

Au terme d'un match et d'une séance de tirs au but irrespirable, l'équipe de France du sélectionneur Toussaint Akpweh et les 11.500 personnes rassemblées dans le stade posé au pied de la tour Eiffel ont pu exploser de joie lorsque le N.10 français Frédéric Villeroux, meilleur joueur du tournoi, a envoyé le ballon au fond des filets.

Face à des Argentins aussi menaçants que les nuages noirs s'amoncelant au-dessus du stade au fil de la rencontre, les Bleus ont été les premiers à faire la différence, grâce à leur maître à jouer, l'inévitable Frédéric Villeroux.

Après un début de match serré, le Girondin a remonté tout le terrain balle au pied, éliminé les défenseurs face à lui et trompé le gardien d'une frappe soudaine à ras de terre.

Mais sur l'engagement, l'Albiceleste a répondu d'une jolie combinaison partie d'une louche et conclue par Maximiliano Espinillo après une mésentente dans la défense tricolore (1-1, 12e). Dans une ambiance électrique pour une des affiches les plus bouillantes du football à 11 ces dernières années, le public s'est montré moins discipliné que lors des tours précédents, applaudissant parfois à mauvais escient, ou conspuant les Argentins après certaines fautes.

"Ici on n'est pas contre, on est avec", a tempéré le speaker, présent pour lancer les encouragements lors des arrêts de jeu et tenter de faire respecter le silence pour que les joueurs puissent entendre les grelots situés dans le ballon. Mais les spectateurs, transformés en supporters par l'enjeu et harangués par Villeroux, répondaient avec gourmandise aux offensives des Français et aux beaux arrêts réflexes du gardien, voyant en cécifoot, Alessandro Bartolomucci

Les deux équipes n'ont pas réussi à se départager dans les 30 minutes de temps réglementaire, et ont dû se plier à l'exercice des tirs au but. Le guide de chaque équipe frappe les poteaux métalliques de chaque côté du but pour permettre au tireur de visualiser la cage.

L'Argentine partait a priori avec un avantage psychologique après avoir éliminé en demi-finale l'ogre brésilien aux tirs au but.

Mais après un sans-faute des deux premiers tireurs, le portier tricolore a repoussé la tentative de Nahuel Heredia en même temps que les fantômes de Doha. Frédéric Villeroux, considéré par Toussaint Akpweh comme "le meilleur joueur du monde", a alors positionné son ballon dans un silence de cathédrale et l'a expédié au ras du poteau, permettant à la foule d'exulter. Et elle pouvait : ce France-Argentine là, les Bleus l'ont gagné.

Pour tout renseignement sur les différents sports que l'AVH Caen propose (loisirs ou compétition) :

msahraoui@avhcaen.fr

07 78 05 5360

À lire aussi

Nos dernières actualités