Qu’est-ce que le glaucome ?

Glaucome : des chiffres éloquents

Selon les estimations de l’an 2000, les glaucomes touchent près de 80 millions de personnes dans le monde, dont 7 à 10 millions d’aveugles.

En France, 800 000 à 1 million de personnes sont estimées être atteintes d’un glaucome, dont la moitié ne connaissent pas leur maladie.

Glaucome : ce que nous savons sur cette maladie

Le glaucome ne représente pas une seule maladie mais un état final à plusieurs composantes. Il s’agit d’une maladie vasculaire (vasculopathie) de la tête du nerf optique (papille optique) entraînant une restriction du champ visuel.

L’altération de l’angle irido-cornéen, situé à la racine de l’iris, l’élévation de la pression intra- oculaire du fait de la gêne à l’écoulement de l’humeur aqueuse, la détérioration de la tête du nerf optique responsable de l’amputation du champ visuel restent les éléments pathologiques les plus constants à rechercher systématiquement lors de tout examen ophtalmologique pour assurer une prévention efficace.

Il existe des glaucomes chroniques, des glaucomes aigus, des glaucomes à angle ouvert, des glaucomes par fermeture de l’angle, des glaucomes congénitaux, des glaucomes primitifs, des glaucomes secondaires ou encore des glaucomes malins. Si la fréquence des glaucomes augmente avec l’âge, ils ne sont pas pour autant la maladie des personnes âgées. Un individu peut naître avec un glaucome (glaucome congénital), développer un glaucome pendant l’enfance (glaucome infantile), pendant l’adolescence (glaucome juvénile) ou au cours de l’âge adulte.

Certains glaucomes se présentent de façon très aiguë (l'œil est très rouge et atrocement douloureux), de façon subaiguë voire chronique (on ne sent rien). Les glaucomes sont par ailleurs dits primitifs ou secondaires suivant leur cause.

La classification est établie suivant l’aspect de l’angle irido-cornéen : on parle alors de glaucome à angle ouvert ou de glaucome à angle fermé.

Comment se faire dépister pour un glaucome ?

Le dépistage d’un glaucome intervient le plus souvent à l’occasion d’un examen ophtalmologique par la prise systématique de la pression oculaire, en particulier dans le cas d’une consultation pour presbytie ou devant la notion d’autres cas dans la famille. Il est important de prendre connaissance de ses antécédents familiaux, même si vous ne présentez aucun symptôme pour prévenir le risque de glaucome.

Les glaucomes chroniques n’altèrent que très tardivement l’acuité visuelle, d’où la fréquence des retards au diagnostic et la nécessité de la mesure systématique de la pression oculaire à partir de l’âge de 45 ans et même plus précocement dans les familles à risque chez lesquelles des cas de glaucome chronique ont été dépistés et traités.

Quels traitements pour un glaucome ?

Il existe trois modalités de traitement du glaucome : par collyres, par laser, par chirurgie.

Ils sont adaptés à chaque cas et visent tous à normaliser la pression oculaire.

L’observance scrupuleuse de ces traitements, généralement prescrits au long cours et leur surveillance régulière par la mesure de la pression oculaire et le relevé du champ visuel sont indispensables pour enrayer le cours naturel de la maladie. S’agissant d’affections souvent familiales, l’examen des proches apparentés est vivement conseillé.

Si vous voulez en savoir plus sur la santé des yeux ou sur une maladie oculaire en particulier (cataracte, décollement de rétine, cécité, maladie touchant la conjonctive…) et son traitement (traitement au laser, traitement chirurgical…), consultez nos autres fiches sur les troubles oculaires. Si vous présentez des symptômes (rougeur, douleur oculaire, perte de vision, vision périphérique altérée…), que ce soit sur un seul ou sur les deux yeux, prenez rendez-vous avec un ophtalmologue pour éviter une éventuelle évolution de la maladie ou des complications.