Donneurs de voix : recommandations pratiques
Etre donneur de voix, c'est aussi se conformer à quelques règles pratiques pour enregistrer dans de bonnes conditions.

Comment devenir donneur de voix ?
Vous aimez lire, et lire à haute voix ? Vous avez du temps disponible ? Vous savez vous servir d’un ordinateur ? Alors n’attendez-plus !... DEVENEZ DONNER DE VOIX !
Enregistrez chez vous, avec un ordinateur portable et un micro-casque, des livres en tous genres. Eclairez le quotidien des personnes empêchées de lire en raison de leur handicap…
Retrouvez sur le lien ci-dessous, le témoignage d'un bénévole parisien donneur de voix :
Pour vous permettre de vous faire une idée plus précise de cette activité, voici les réponses aux questions qui nous sont les plus souvent posées :
1 – Comment devient-on donneur de voix ?
1. Contact avec l’AVH et les responsables de la bibliothèque sonore.
2. Participation à une formation individualisée en deux demi-journées entrecoupées de tests de lectures (voir § 3- Comment se déroule une formation).
3. Enregistrement d’un premier livre court.
2 - Quand ont lieu les formations et où se déroulent-elles ?
Au fur et à mesure des demandes, en principe au siège de l’association, 3 rue Savary de l’Epineraye à La Roche-sur-Yon.
3 – Comment se déroule une formation ?
1ère demi-journée :
- Présentation de l’association et de ses différents acteurs.
- Paramétrages du logiciel Audacity préalablement installé sur l’ordinateur portable du futur donneur de voix.
- Initiation au logiciel par une mise en situation d’enregistrement.
- Consignes pour l’enregistrement des tests de lecture.
Dans le mois qui suit la 1ère demi-journée :
- Enregistrement des tests de lecture (environ un quart d’heure d’enregistrement terminé). Ils ont été élaborés au siège parisien de l’association, ils rassemblent des textes courts de types différents. Ils permettent d’évaluer, sur des critères précis, à la fois la qualité de la lecture et celle du son.
- En cas de besoin, échanges par téléphone ou par courriel avec les responsables.
- Évaluation des tests par les responsables qui remettent une grille d’évaluation concernant la lecture et l’enregistrement.
2nde demi-journée :
- Retour-bilan sur la réalisation des tests : difficultés éventuelles rencontrées, révision des réglages…
- Présentation des procédures relatives à l’enregistrement d’un livre, mise en situation sur les questions de structure à partir de livres papier variés.
- Choix d’un « petit livre » (150 pages maxi) ne figurant pas déjà sur la médiathèque Eole.
5 - Où ont lieu les enregistrements ?
L’AVH Vendée ne dispose pas de studio. En Vendée, les donneurs de voix enregistrent chez eux. Il faut donc pouvoir disposer d’un lieu assez bien isolé des bruits extérieurs comme ceux d’une rue fréquentée.
6 - Quel est le matériel utilisé pour enregistrer ?
Les donneurs de voix utilisent leur ordinateur portable personnel et l’accessoire indispensable : un combiné micro-casque. Lors de la 1re demi-journée de formation, les responsables de la bibliothèque sonore proposent plusieurs micro-casques à tester à la personne formée.
7 - L'utilisation d'Audacity est-elle compliquée ?
Audacity – gratuit – est un logiciel performant. Les donneurs de voix n’utilisent qu’une toute petite partie de ses fonctions, identiques à celles de beaucoup d’autres logiciels (sélectionner, supprimer, copier, coller…). Si vous avez des bases en informatique, l’apprentissage du logiciel ne devrait pas poser de problèmes majeurs.
8 - Comment choisir un livre à enregistrer ?
Après avoir enregistré votre premier petit livre, vous aurez 2 possibilités :
1 - Choisir un livre de votre bibliothèque en vérifiant qu’il ne soit pas déjà sur la médiathèque Eole.
2. Choisir un titre dans la liste proposée périodiquement par la médiathèque du siège parisien de l’AVH, qui vous enverra le livre.
Une fois le titre choisi, il est impératif de le soumettre à la secrétaire de la bibliothèque sonore qui vous donnera le feu vert pour l’enregistrement après s’être assurée que l’ouvrage n’existe déjà ni au catalogue vendéen ni au catalogue national.
9 - Faut-il déjà avoir lu le livre avant de l'enregistrer ?
Il n’y a pas de règle absolue en la matière. Chaque façon de faire offre des avantages et des inconvénients. En revanche, il est primordial d’être à l’aise avec le texte lu. Pour la personne qui écoutera le livre audio (l’audiolecteur, dans le jargon AVH), cette adhésion du donneur de voix au texte, ou au contraire sa gêne, sera très sensible.
10 - Existe-t-il une demande de livres pour enfants ?
Les listes proposées par la médiathèque du siège peuvent inclure des titres de ce type et les donneurs de voix peuvent eux-mêmes en proposer d’autant plus que les personnes empêchées de lire, incluent les personnes dyslexiques.
11 - Toutes les voix conviennent-elles ?
Les audiolecteurs accordent une grande importance au timbre de voix ou au phrasé des donneurs de voix. Mais il s’agit là de critères très subjectifs (c’est pourquoi ils ne figurent pas dans la grille d’évaluation des tests) : la même voix peut être perçue comme agréable par un audiolecteur et désagréable par un autre. A priori, il n’y a donc pas à avoir d’inquiétude à ce sujet.
12 - Quelles sont les qualités d'une bonne lecture ?
1. Le respect absolu du texte.
2. La possibilité offerte à l’audiolecteur d’une compréhension aisée. Principales conditions à respecter :
- la netteté de l’articulation ;
- l’adaptation du rythme de lecture aux fluctuations du sens ;
- la fluidité du débit (sans bafouillages ni reprises) ;
- la justesse des intonations (sans excès : il faut laisser à l’audiolecteur sa liberté d’imaginer, il faut éviter la théâtralisation).
13 - Enregistrer un livre demande-t-il beaucoup de temps ?
Oui, car on recherche la meilleure qualité et on respecte les préconisations. À titre d’exemple, un ouvrage qui représentera une douzaine d’heures d’écoute pour l’audiolecteur pourra demander 30 à 40 h de « travail » au donneur de voix.
Même pour un donneur de voix entraîné, les erreurs de lecture (conscientes ou inconscientes) sont inévitables mais doivent toutes être corrigées. Une réécoute intégrale de l’enregistrement est donc indispensable.
L’enregistrement de livres est une activité chronophage, mais la recherche de la qualité, pour la satisfaction des audiolecteurs, est à ce prix.
14 - Combien de livres doit-on enregistrer chaque année ?
Il n’y a aucune exigence de rendement. Chacun(e) reste complètement libre de l’organisation de son temps.
Cela dit, il est préférable de ne pas étaler l’enregistrement d’un livre sur une trop longue période car l’homogénéité de l’enregistrement risque d’en souffrir. Enregistrer régulièrement permet de ne pas oublier les consignes inculquées lors des formations…
15 - Que devient le livre enregistré ?
1. Une fois fini l’enregistrement, le donneur de voix le transmet à l’AVH Vendée.
2. Un responsable de la bibliothèque sonore vérifie la fidélité au texte, le découpage et la qualité sonore de l’enregistrement, les noms de fichiers Audio.
3. L’enregistrement est transmis aux techniciens pour l’optimisation du son et l’encodage spécial qui permettra aux audiolecteurs de naviguer à leur guise dans l’enregistrement s’ils disposent d’un appareil de lecture adapté.
4. Le livre est publié sur la médiathèque Eole et donc disponible à l’ensemble des Audiolecteurs.
5. Alors le donneur de voix est avisé qu’il peut effacer l’enregistrement de son ordinateur.
16 - Un donneur de voix peut-il savoir si un livre qu'il a enregistré a été lu/écouté ?
La diffusion nationale et la mutualisation avec les bibliothèques francophones (suisse, belge, québécoise…) augmente considérablement les chances d’écoute d’un livre enregistré mais ne permet pas de statistiques de ce type.
Vous êtes intéressé(e) ?
Contactez le Comité Valentin Haüy de Vendée
Tél : 02.51.37.22.22 Mail : comite.vendee@avh.asso.fr
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