CR SORTIE TANDEM du jeudi 10 avril

ETANG DU VACCARES

Message de notre capitaine de route

J’avais promis à Patrice Lavallée de refaire avec lui le tour du Vaccarès, qu’il avait apprécié en 2022. Mais la vie en a décidé autrement. Ce jour-là, Jean-Claude Bardoz était à la manœuvre au volant de la voiture balai. Ces deux AMIS nous manquent terriblement et nous avons une pensée pour eux au moment du départ.

Merci à Jean-Pierre de d’avoir pris en charge la voiture balai, indispensable à la logistique.

Jean-Jacques

Nous avons rendez-vous au parking de Méjanes sur le Domaine Ricard pour un parcours de 90 km autour de l’étang du Vaccarès.

Nous sommes 7 tandems et la voiture balai 

Après la collation et les préparatifs, habituels, nous voilà partis pour un premier tronçon d’une dizaine de kilomètres sur une petite route. La voiture balai nous suit jusqu’au parking de la Gacholle puis nous quitte car nous nous engageons ensuite sur la Digue à la Mer, qui fait une quizaine de kilomètres.

« La Digue à la Mer a été construite en 1859 pour protéger la Camargue des intrusions marines et isoler le delta du Rhône des entrées d’eau de mer. Elle sécurise aussi les zones habitées ».

Et elle offre un magnifique point de vue sur les étangs. Après la brume matinale, le soleil a fait son apparition. Le ciel et l’eau prennent différentes teintes de gris et de bleus qui mettent en valeur les couleurs de la végétation et les silhouettes claires des oiseaux.

A notre droite, l’étang du Vaccarès qui est  un lieu important de repos et d'alimentation pour les oiseaux migrateurs, et un lieu de vie pour de nombreuses colonies  de flamants roses.

« L'étang de Vaccarès est le plus vaste étang de la réserve naturelle nationale de Camargue… Son nom aurait pour origine les très nombreuses vaches sauvages qui paissaient en troupeaux sur ses rives. Il est situé dans la commune des Saintes-Maries-de-la-Mer. Surnommé la Grand Mar par les Camarguais, il est entouré à quelques kilomètres de distance, à l'ouest par le Petit-Rhône, à l'est et au nord par le Grand-Rhône et au sud par la mer Méditerranée. »

Il est vaste mais ne fait que 2 mètres de profondeur. C’est évidemment un espace protégé.

C’est un peu grâce au Marquis Folco de Baroncelli que nous avons la chance d’admirer ce paysage. Dans les années 1930, il dénonce le projet d'assèchement du Vaccarès, se bat pour la création d'une réserve en faisant valoir l'importance à venir du tourisme…. Vous ne le connaissez pas ? je vous parlerai de lui plus loin…

Nous arrivons au Phare de la Gacholle, construit sur la digue.

« Trois phares ont été construits en Camargue pour éviter les naufrages dont les marins avaient la hantise, à cause de l’absence de relief et de contour précis : le phare de Faraman visible à près de 55 km, le phare de Beauduc et le phare de la Gacholle…. » 

Nous approchons des Saintes-Maries-de-la-Mer.  Nous pouvons bientôt voir la Méditerranée. Des sentiers, sur la gauche, permettent d’accéder à d’immenses plages. 

Sur la digue, on rencontre des passages très ensablés qui nous obligent parfois à descendre des tandems et à pousser !

Nous arrivons dans le village  des Saintes où nous retrouvons Jean-Pierre. 

pour un pique-nique magique, sur la plage ! Dans une ambiance très sympa ! L’un de nous a le courage d’aller se tremper les pieds ! L’eau est bonne ;-) 

Après le repas, direction le Bac du Sauvage pour traverser le Petit Rhône, que nous retraverserons un peu plus loin au pont de Sylvereal. Nous prenons ensuite la direction  de PIoch Badet ; nous traversons ce très joli hameau.

Puis nous prenons la direction du Domaine de Cacharel, qui est un très important complexe touristique. C’est ici que fut tourné, en 1952,  le film « crin blanc »

Nous en verrons, pendant cette balade, de ces magnifiques chevaux blancs de Camargue, et des troupeaux de vaches camarguaises aussi, évidemment !

Et c’est encore grâce à Folco de Baroncelli que ces races existent encore. 

Issu d’une famille Florentine réfugiée en Provence, devenu manadier par passion, il se bat pour préserver la pure race Camargue et participe à la codification de la course camarguaise au début du 20è siècle.

En fait, il est considéré comme « l’inventeur » de la Camargue.

Il  a exploité des traditions existantes et en a instauré de nouvelles, en s'inspirant du Wild West Show de Buffalo Bill, et des indiens qui l’accompagnaient, lors de leur passage à Avignon en 1905  (par exemple les jeux de gardians)

En 1924, Baroncelli demande à un illustrateur de concevoir et dessiner la croix camarguaise, dont le modèle est réalisé par un  forgeron aux Saintes-Maries-de-la-Mer. 

C’est lui qui a codifié la tenue vestimentaire traditionnelle des gardians.

Baroncelli  a soutenu également les gitans et leur pèlerinage. À sa demande, l’Archevêque d’Aix, tolère que la statue de Sara, patronne des gitans, soit amenée jusqu’à la mer. Ce qui est réalisé, pour la première fois, le 25 mai 1935. Toutefois, ce n’est qu’à partir de 1953 que des prêtres participeront à cette procession.

La demeure de Baroncelli à Avignon était  l’actuel Palais du Roure.

Pour l’heure, nous arrivons à la Draille de Méjanes, qui nous ramènera aux voitures, entre marais et étangs. Nous retrouvons le Vaccarès et les troupeaux de chevaux et de taureaux.

Il ne reste qu’une quinzaine de kilomètres à parcourir, mais ici, les trous sont trop nombreux pour être évités ! Il nous reste à serrer les fesses J

C’était  une très belle balade ! Nous avons passé une excellente journée. De plus,aujourd’hui, on a eu de la chance : pas de Mistral et pas trop de moustiques !

GRAND MERCI à Jean-Jacques, à Jean-Pierre, et à nos pilotes.

Bises de nous tous à Sylvie !

A bientôt les Copains !

Denise