Coupe du Monde féminine : des commentateurs sportifs formés à l’audiodescription

L’association Valentin Haüy a participé à une formation à l’audiodescription de match de football pour permettre aux spectateurs aveugles ou malvoyants de suivre comme tout le monde la Coupe du Monde de football féminine.

 

Pionnière de l’audiodescription, l’association Valentin Haüy a été la première organisation à rendre accessible le cinéma aux personnes déficientes visuels grâce à cette technique révolutionnaire importée des Etats-Unis. Aujourd’hui largement utilisée au cinéma mais aussi au théâtre et à l’opéra, son usage lors d’évènements sportifs reste encore trop rare pour Charly Simo, impliqué depuis des années dans le handisport et l’accessibilité au sport pour les personnes déficientes visuelles. Cet ancien sélectionneur national de cécifoot a donc fondé l’ASA, une association de promotion et de formation à l’audiodescription dans le sport. « Grâce à l’audiodescription, 350 personnes déficientes visuelles peuvent suivre les matchs en direct dans les stades de Vienne, Lille, Marseille, Paris, et Boulogne Billancourt. »

Former de nouveaux commentateurs

 C’est donc tout naturellement que l’ASA a fait appel au service d’audiodescription de l’association Valentin Haüy cette année pour former les futurs audiodescripteurs sportifs pour la Coupe du Monde de football féminine débutant ce vendredi 7 juin 2019. Lors des sessions de formation qui ont eu lieu le 20 mai à Lyon et le 21 mai à Reims, Patrick Saonit, responsable de l’audiodescription à l’association Valentin Haüy, est intervenu pour raconter l’histoire de l’audiodescription et en expliquer le principe.

Trié sur le volet, 21 des 25 apprentis commentateurs ont finalement été retenus pour devenir les yeux et la voix des centaines de supporters déficients visuels qui assisteront dans les stades à la Coupe du monde de football féminin cette année.

Viknesh Ambarasan, spectateur déficient visuel présent lors de la formation : « C’était assez intéressant, les étudiants étaient à l’écoute, j’ai pu donner mon point de vue en tant que spectateur. Sensibiliser les gens, puis les clubs, montrer qu’il y a une vraie demande de la part des spectateurs et des gens volontaires prêts à s’impliquer, tout passe par là. J’ai la chance d’habiter à Paris et donc de pouvoir assister aux matchs audiodécrits au Parc des Princes. Mais quand je vais dans d’autres stades, je suis obligé d’y aller avec des amis voyants qui me décrivent, ou alors j’écoute à la radio. Je vais suivre la Coupe du Monde de football féminine, je pense même me rendre à Lyon pour la finale ! »

 

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