Journée Mondiale pour la Vue: que faut-il savoir sur les maladies oculaires ?

A l'occasion de la Journée Mondiale pour la Vue, l'association Valentin Haüy sensibilise sur les différentes maladies oculaires et vous propose de consulter en ligne ou de demander gratuitement son petit guide "Que faut-il savoir sur les maladies oculaires ?"

Les maladies oculaires les plus fréquentes

  • La Dégénérescence Maculaire Liée à l’Age (DMLA) est une maladie affectant la macula, zone la plus sensible de la rétine. Elle provoque une baisse de l’acuité visuelle, qui rend souvent impossible les activités relevant d’une vision fine comme la lecture, l’écriture, la reconnaissance des pièces de monnaie, la couture, la conduite automobile... La DMLA représente, dans les pays industrialisés, la première cause de cécité légale (= acuité visuelle inférieure à 1/20e ) et de malvoyance chez les personnes de plus de 50 ans. L’existence d’antécédents familiaux augmente le risque et justifie un contrôle ophtalmologique pour un dépistage précoce des lésions prédisposantes, puis un suivi et des conseils de prévention. 
  • Le glaucome ne représente pas une seule maladie mais un état final à plusieurs composantes. Il s’agit d’une maladie vasculaire (vasculopathie) de la tête du nerf optique (papille optique) entraînant une restriction du champ visuel. Si la fréquence des glaucomes augmente avec l’âge, ils ne sont pas pour autant la maladie des personnes âgées. Un individu peut naître avec un glaucome (glaucome congénital), développer un glaucome pendant l’enfance (glaucome infantile), pendant l’adolescence (glaucome juvénile) ou au cours de l’âge adulte. 
  • La cataracte est l’opacification du cristallin, lentille placée à l’intérieur de l’œil. Elle se traduit par une baisse de l’acuité visuelle et une gêne fonctionnelle dans la vie courante. Le plus fréquemment, la cataracte se manifeste par une baisse progressive de la vision. Elle peut aussi se traduire par des phénomènes d’éblouissement, notamment lors de la conduite automobile nocturne. À un stade très avancé, l’œil du patient fait apparaître une pupille blanche, aisément visible par son entourage. La cataracte est une affection très fréquente qui constitue la première cause de malvoyance dans le monde. 
  • Le diabète est une cause encore trop fréquente (et souvent évitable !) de cécité et de malvoyance en France, comme dans l’ensemble des pays industrialisés. En effet, l’hyperglycémie chronique liée au diabète peut être responsable de complications micro-vasculaires dont la plus fréquente est l’atteinte de la rétine, à savoir la rétinopathie diabétique. Cette affection concerne la majorité des diabétiques. Si elle ne l’est pas toujours, cette maladie peut être grave lorsqu’elle est négligée. 
  • Les rétinopathies pigmentaires (ou rétinites pigmentaires) représentent un ensemble de maladies génétiques dégénératives de la rétine de l’œil. Elles se traduisent par une perte progressive de la vue, aboutissant souvent à la cécité. Ces maladies peuvent intervenir à tout âge (dès la naissance, à l’adolescence...). Elles sont complexes à étudier car il existe une grande hétérogénéité de maladies d’origine génétique affectant la rétine, dont certaines sont héréditaires. D’autres maladies telles que la maladie de Stargardt (altération progressive de la région centrale de la rétine ou macula) ont des syndromes apparentés. Les progrès de la recherche génétique au cours des dix dernières années permettent de mieux cerner les anomalies et d’espérer des solutions thérapeutiques dans un proche avenir.

L’importance d’un suivi régulier

L’œil est un organe vivant qui évolue. Il nécessite un suivi médical tout au long de la vie, et plus particulièrement après 50 ans ou en cas d’antécédents familiaux. Une visite médicale de contrôle auprès d’un ophtalmologiste, au moins tous les deux ans, permet de suivre l’évolution de la vue. Elle prévient d’éventuelles pathologies oculaires et donc favorise un dépistage précoce. En cas de déficience visuelle importante, les professionnels de la basse vision sont également là pour vous aider à vous réadapter à votre environnement. • Professionnels de santé : ophtalmologiste, orthoptiste, opticien ; • Professionnels du secteur médico-social : ergothérapeute, instructeur de locomotion, rééducateur en activité de la vie journalière, psychologue, formateur en informatique adaptée…

Reconnaissance du handicap visuel : quels sont vos droits ?

L’équipe du Service social et juridique de l’association Valentin Haüy s’attache à aider, conseiller et orienter toute personne en situation de déficience visuelle. Nos professionnels spécialisés, diplômés d’état, évaluent chaque situation lors d’entretiens approfondis. Ils peuvent aussi faciliter les parcours en accompagnant et en conseillant les personnes déficientes visuelles dans leurs démarches pour :

  • acquérir un maximum d’autonomie
  • faire valoir leurs droits auprès des administrations (CMI, allocations, prestations…)
  • préserver ou retrouver une insertion professionnelle
  • avoir un soutien psychologique
  • participer à des activités sportives ou culturelles
  • découvrir des lieux de convivialité

Pour consulter notre guide sur les maladies oculaires, une version en ligne est disponible ici : "Que faut-il savoir sur les maladies oculaires ?" ou vous pouvez demander un exemplaire papier en appelant l'association Valentin Haüy au 01 44 49 27 27.

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L’appareil oculaire

L’oeil, souvent  comparé à une caméra ou à un appareil photographique, est constitué d’une partie antérieure jouant le rôle  d’objectif (cornée) et de mise au point automatique (cristallin), de l’iris, qui en serait le diaphragme et de la rétine, membrane réceptrice, capteur CCD de la caméra ou film photographique.

Le fonctionnement de l’œil

Il convient de se rappeler que l'œil constitue un récepteur relié au cerveau. Il est en fait une extension du cerveau dont la partie postérieure, le cortex occipital, est le centre de la vision.