Geneviève et sa chienne guide Gaïl : "Je n'envisage pas ma vie sans elle"

À l'occasion de la Journée Mondiale du chien, Geneviève Mégélas-Massonnier, correctrice et transcriptrice braille à l'association Valentin Haüy, nous raconte sa relation unique et fusionnelle avec sa chienne guide Gaïl, âgée de 8 ans et demi. 

Qu’est-ce qui t’as motivée à avoir un chien guide ?

C’est vraiment l’amour du chien avant tout, c’est une passion depuis toujours, je n’imagine pas ma vie sans. Il y a ce côté relationnel, C’est un peu comme un couple ; on construit notre relation sur la base de la confiance, c’est fusionnel. Et puis les déplacements sont beaucoup plus fluides qu’avec une canne blanche.

Comment choisit-on son chien guide?

Il y a d’abord plusieurs essais avec des chiens, pour trouver le partenaire idéal avec lequel on se sent le plus à l’aise. Mais ça n’est pas un choix unilatéral, le chien aussi doit se sentir à l’aise avec la personne, il doit avoir envie de lui faire plaisir, de l’aider. Dans le cas de ma première chienne, c’est elle qui m’a choisie en se jetant dans mes bras ce qu’elle n’avait jamais fait avec personne auparavant. C’est vraiment un choix réciproque.

Comment se passe les premiers jours avec un nouveau chien ?

Chaque chien a sa personnalité et sa façon de réagir dans la rue. C’est à nous de décrypter et de comprendre sa façon d’anticiper les obstacles, de prendre les trottoirs ou les escaliers, en dehors du fait qu’ils ont une éducation à l’école pendant 6 à 8 mois pour apprendre leur « métier » !

En quoi ton chien est-il une aide précieuse au quotidien ?

Gaïl me permet de venir au travail, elle me guide dans le train et le métro pour trouver les escaliers, les escalators, les sorties….. Lorsqu’il s’agit d’un trajet inconnu, c’est en revanche à moi de la guider en lui donnant des indications.

Comment communique-tu avec elle ?

Un chien-guide peut retenir jusqu’à une cinquantaine d’ordres et mots, environ, elle sait par exemple : « cherche les lignes » correspond au passage piéton, « la lettre », à une boîte aux lettres, « l’escalier », à un escalier. Et des ordres comme « stop », « devant », « recule ». Les chiens-guides connaissent aussi la gauche et la droite, mieux que certains humains parfois !

Combien de temps va-t-elle travailler ?

Un chien-guide travaille en moyenne 10 ans. Ça peut être plus ou moins, suivant sa santé. Mais Gaïl est encore en pleine forme. Elle est câline, joueuse et elle fait un excellent chien-guide !

 

L’association Valentin Haüy finance chaque année neuf chiens-guide pour permettre à des personnes aveugles ou malvoyantes de vivre avec ce précieux compagnon de vie. Le chien-guide est une aide au déplacement pour les personnes malvoyantes comme pour les personnes aveugles. Il apporte plus d’autonomie dans la vie quotidienne en permettant des déplacements plus confortables, en toute sécurité, moins stressants qu’avec la canne blanche. C’est également un compagnon au quotidien. Pré-éduqué par une famille d’accueil bénévole, puis éduqué dans une des 10 écoles membres de la Fédération Française des Associations de Chiens Guides, le chien est remis gratuitement vers l’âge de 18 à 24 mois.

 

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