4 octobre : Journée Nationale des Aveugles et Malvoyants

À l’occasion de la Journée Nationale des Aveugles et des Malvoyants du 4 octobre, découvrez les différents parcours de vie de Lucette, Elise et Manuela. Tous ont fait appel à l’association Valentin Haüy qui, depuis 130 ans, accompagne les personnes déficientes visuelles dans les étapes de leur existence. 

Lucette : "Ma vie a véritablement commencé à l’âge de 53 ans"

Redéfinir sa vie pour mieux se réaliser, telle est la trajectoire de Lucette, non voyante complète à la suite d’une naissance prématurée. En dépit des difficultés, Lucette réussit à obtenir son certificat d’études avant de travailler bénévolement dans un atelier de reliure des années durant. « Ma vie a véritablement commencé en 2008 à l’âge de 53 ans, lorsque je suis arrivée à la Résidence Autonomie Valentin Haüy du 19ème arrondissement. Aujourd’hui, grâce à Virginie, l’experte en informatique de la résidence qui m’a appris à me servir d’un ordinateur adapté, j’utilise Internet couramment. » Participant à l’atelier d’écriture organisé sur place, elle s’est lancée dans la rédaction de ses mémoires. Grâce à Corinne, l’ergothérapeute de l’équipe, Lucette a aussi découvert le plaisir de préparer seule des bons petits plats qu’elle peut ensuite partager avec ses ami(e)s. « Dire qu’il y a onze ans, je ne savais même pas éplucher une pomme de terre, ni casser correctement un œuf... »

Élise: "On peut réussir malgrè son handicap"

Diplômée du CFRP de l'association Valentin Haüy en section "praticien bien-être", Élise est une jeune femme pétillante et pleine de projets. "L'association Valentin Haüy a été une phase dans ma vie très importante. Je suis venue ici dès que mon handicap s'est développé." Dès qu'on arrive ici, on se sent immédiatement dans son élément." Une fois diplôme en juillet 2018, Elise trouve tout de suite un travail au sein d'une entreprise en région parisienne. "J'ai trouvé ce travail grâce à l'association Valentin Haüy, c'est elle qui a fait le lien. C'est une des forces de cette association. Ils nous aident même après le diplôme, pour trouver notre voie et créer notre projet. Malgré notre handicap on peut réussir, et l'association Valentin Haüy nous donne tous les moyens pour ça !"

Manuela : "La malvoyance est un concept difficile à comprendre pour les voyants"

Pour Manuela, le poste de praticien bien-être est une reconversion. À la base comptable, elle est obligée d'arrêter son métier lorsque sa vue se détériore. "J’ai ensuite fait assistante-maternelle, fabriqué et vendu des bijoux en entreprise ... En 2011, un ami au CFRP m’a parlé de la  formation praticien bien-être. Je me suis inscrite et j’ai été prise tout de suite. Ça aide de rencontrer d’autres personnes dans la même situation de handicap, c’est thérapeuthique, chacun apporte son expérience." Désormais à son compte, Manuela se passionne pour son métier. "Aujourd’hui j’ai 50 ans, je suis super heureuse et je m’épanouie complètement dans ce domaine."

Elle pratique également la sensibilisation en entreprise pour faire changer le regard sur les personnes déficientes visuelles. "Pour beaucoup de personnes la malvoyance est difficile à comprendre, d’autant plus que je n’ai ni canne ni chien donc pas de signe exterieur de mon handicap. Ils me voient me promener dans les couloirs de façon autonome donc ils s’étonnent. J'essaie de leur montrer que nous avons chacun une façon unique de voir et de percevoir les choses."

Alors que le cap des 1,7 million de déficients visuels est sur le point d’être franchi en France, cette journée permet de rappeler la nécessité d’agir pour plus d’égalité, d’accessibilité et d’autonomie dans tous les gestes du quotidien.

 

L’association Valentin Haüy c’est aussi près de 3400 bénévoles, qui chaque jour, s’impliquent dans la cause pour permettre aux personnes aveugles ou malvoyantes de gagner en autonomie et rompre avec l’isolement .

 

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